Le patrimoine écrit est un terme générique qui regroupe l'ensemble des documents anciens, rares ou précieux qui peuvent être conservés dans une bibliothèque.

Il peut s'agir :

  • de manuscrits, d'imprimés, de documents iconographiques (cartes, gravures, affiches, cartes postales, plans, photographies, dessins), de partitions musicales, de globes, journaux, estampes ;
  • de documents de toutes les époques, du Moyen Age à nos jours ;
  • de documents composés de différents supports : parchemin, papier chiffon, papier contemporain, calque, cuir.

Pour en savoir plus, la page Patrimoine écrit (Ministère de la Culture).

 

La place du patrimoine écrit dans la notion de patrimoine culturel

C'est à partir de la Révolution française que la notion de patrimoine se développe, notamment avec l'abbé Grégoire (1750-1831) qui lutta contre le vandalisme opéré par les révolutionnaires les plus durs ou les moins instruits. Parmi les biens des abbayes et des aristocrates émigrés, on choisit de préserver les œuvres d'art, le savoir rassemblé au cours des siècles, les riches peintures qui décorent les manuscrits, puis d'en faire profiter les citoyens : créés dans cette intention, les archives, les musées et les bibliothèques publiques se développent tout au long du XIXe siècle.

Selon le code du patrimoine, le patrimoine est l'ensemble des biens immobiliers et mobiliers relevant de la propriété publique ou de la propriété privée, qui présentent un intérêt historique, artistique, archéologique, esthétique, scientifique ou technique.

 

Ce code du patrimoine concerne :

  • les « trésors nationaux » : bien appartenant aux collections publiques et aux collections des musées de France, biens classés en application des dispositions relatives aux monuments historiques et aux archives, ainsi que les autres biens qui présentent un intérêt majeur pour le patrimoine national du point de vue de l'histoire de l'art ou de l'archéologie,
  • les archives publiques, les archives des collectivités territoriales, les archives privées classées comme archives historiques,
  • les bibliothèques municipales, départementales, régionales. On compte en France 52 bibliothèques municipales classées, qui ont pour spécificité de gérer un fonds patrimonial appartenant à l'Etat et provenant principalement de confiscations opérées dans les couvents et abbayes durant la période révolutionnaire,
  • les musées bénéficiant de l'appellation « musées de France » dont la conservation et la présentation des collections révèlent un intérêt public et sont organisés en vue de la connaissance, de l'éducation et du plaisir du public, qu'ils appartiennent à l’État, à une personne morale de droit public ou à une personne morale de droit privé à but non lucratif,
  • le patrimoine archéologique,
  • les monuments historiques, qui regroupent les immeubles classés dont la conservation présente, du point de vue de l'histoire ou de l'art, un intérêt public et les objets mobiliers classés,
  • les immeubles et objets mobiliers inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques présentant un intérêt d'histoire, d'art, de science ou de technique,
  • les espaces protégés,
  • le « petit patrimoine ».

Le patrimoine, au sens large : il s'agit d'objets ou de documents qui peuvent « fixer, illustrer et préciser l'histoire nationale, régionale ou locale » (J.P. Bady)

 

Les chiffres du patrimoine en France :

  • 42 644 monuments historiques et sites protégés (14 308 monuments classés et 28 336 monuments inscrits)
  • 7 sites culturels et naturels inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO
  • 149 villes et pays d'art et d'histoire
  • 97 secteurs sauvegardés
  • 1207 musées de France
  • 34 musées nationaux
  • 130 000 objets mobiliers classés depuis 1897, 127 000 inscrits depuis 1970
  • 52 bibliothèques municipales classées et des centaines de bibliothèques publiques
  • 890 services d'archives organisés
  • 5 théâtres nationaux
  • 103 services archéologiques